Expositions
du 28 juin au 17 août 2008
6 artistes - 7 chapelles - circuit du Layon




Jean-Marie Chupin, sculptures
Chapelle Saint-Pierre-aux-Liens (Faveraye-Machelles)

Le choix de sa vie, celui d’être artiste et prêtre, lui donne un statut à part dans chacune de ces deux vocations. Il n’a été que peu connu de son vivant ; il a souffert de vivre « en reclus artistique. » L’œuvre abondante qu’il a laissé est inclassable. Influencé par l’Art Singulier (héritier de l’Art Brut), par l’abstraction et par son engagement sacerdotal, l’art de Jean-Marie Chupin est marginal mais riche de sens. Nous ne pouvons qu’admirer la force créative de son langage. Il est d’abord lié aux symboles, signes choisis et soigneusement explicités dans ses carnets dans le but de trouver les meilleures solutions plastiques. Chaque élément de ses œuvres doit être justifié et expressif. Les thèmes qui l’inspirèrent furent : la Vie, la Mort, le Temps, l’ « Homme en voie de développement »…
Travailleur infatigable, l’artiste peaufinait ses intuitions jusqu’à en retenir l’essentiel qu’il intégrait alors dans des systèmes sériels.
Jean-Marie Chupin était un homme modeste et un éternel insatisfait. Nous découvrons aujourd’hui le fruit d’une vie de travail et de recherche, celle d’un homme de Foi et d’un grand artiste.




Richard Chester, gravures et peintures
Chapelle Notre-Dame d'Orillé (Thouarcé)

Il s’est dit attiré par le « cadre insolite d’une chapelle, guidé par son silence, par le respect pour la mémoire » du lieu. Ses œuvres toujours vigoureusement structurées trouvent leur dynamisme intérieur grâce à une magnifique juxtaposition de couleurs travaillées dans la masse : véritables « peintures-sculptures ».
« Ce sont les couleurs qui par leur séparation vont donner les lignes, les formes et aussi la perspective. »
Les critiques d’art soulignent sa fantaisie, son imagination, sa verve et aussi les mille nuances de son monde intérieur.




Nini Geslin, sculptures
Chapelle Notre-Dame de Villeneuve (Martigné-Briand)

« J’utilise principalement le fil de fer. Ce matériau, de par sa docilité et sa mémoire, autorise une grande liberté. Il développe une grammaire formelle, l’ossature des figures. Il dessine dans l’espace. J’aime aussi le remplir, lui donner chair à l’aide de différentes fibres glanées ici et là. En parallèle, je poursuis une recherche en dessin, souvent sur de grands papiers. Qu’il soit fil de fer, de lin ou de fusain, il est pour moi, fil d’Ariane. »




François-Xavier Alexandre, peintures
Église Saint-Denis (Aubigné-sur-Layon)

« Dans les toiles ici présentées intitulées Objets Plastiques, les modèles et l'art du passé ont une très grande importance. Ils sont présents à la fois dans la plastique et dans les partis pris théoriques, qu'on ne peut séparer.
Ces Objets Plastiques sont le produit d'une relation culturelle, d'un rapport à l'histoire de l'art. Mais ils sont avant tout plastiques. Leur lecture reste cependant largement ouverte, certains pourront donc y trouver de la narration ou du symbolique.
Dans cette peinture il y a au départ un schème qui est un principe fondamental et général, un mouvement d'ensemble d'organisation, une loi interne qui appartient à l'essence d'un objet ou d'un processus. Ici le schème est l'angle droit ; celui-ci est l'élément basique directeur et organisateur des Objets Plastiques, il va déterminer leur nature, leur aspect, leur morphologie. Les formes présentes dans les toiles, leur agencement, les structures géométriques, les diverses configurations, procéderont de l'angle droit, elles en seront déduites : le schème sera effectivement le mouvement intérieur de la peinture. »




Chapelle Sainte-Anne (Tigné)




Albert Ayme, peintures
Église Saint-Aubin (Brigné)

Albert Ayme est à la fois peintre et théoricien. Il a forgé son propre langage pictural et redonné un essor neuf à l’abstraction en régénérant son statut, « mon atelier de travail se trouve dans ma tête », dit-il. Ses principales inventions sont : la Toile Libre et le Relief soustractif en 1962, et dès 1963 les Variations sur une unique forme, la notion de Paradigme qui engendre toute l’œuvre, et enfin en 1976, la Tresse des 3 couleurs primaires, méthode qui renouvelle le maniement de la couleur.
Ici deux séries sont présentées : « Hommage à Van Gogh » (1986) à la gloire de la « Haute Note Jaune ». Œuvre à structure quasi musicale où le Jaune, parfois traversé par le Rouge, se dédouble en ses deux extrêmes, citron et chrome, qui vibrent, dominant/dominé, des modulations de l’infime différence. « Il faut apprendre à y lire des Tournesols » écrit Michel Butor.
Et « Suite Ecarlate » ( autour des années 2000). Ici le Rouge est la note fondamentale, la dominante, et la polyphonie des 3 voix superposées, la tresse des 3 couleurs primaires, se joue dans les ruptures, dans la discontinuité des trajets de la couleur. « Les œuvres de Ayme sont autant de partitions à interpréter. », selon le musicien Jean-Yves Bosseur.




Marie-José Chéret, créations textiles
Chapelle Saint-Arnoul de Sousigné (Martigné-Briand)

SAPINTA, cimetière de lumière

Des draps bleuis, grisés, tordus, essorés, déchirés, reflets d’une énergie de vie.

Créés pour la mémoire, ces draps tissés frôlent le ciel racontant des histoires de vie, à la mémoire des morts « nés au ciel, dans l’orthodoxie en ce cimetière joyeux. »

Œuvre d’une tireuse de fils.Entre terre et ciel

.J.- P. Texier

À lire comme un livre ouvert sur la vie.L’inspiration est née lors de la visite de « Sàpînta », cimetière roumain.Chaque pièce est tissée avec du drap teint dans une harmonie de bleus.Des dessins naïfs ou des taches colorées… feront vivre certains espaces bleus. Des petits rouleaux de tissus imagés, accompagnés de textes roumains accentuent le propos.


Infos
tél : 02 41 87 98 37
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www.artetchapelles.com


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